Un avion écologique qui ne brûle pas

     Les avions ne peuvent voler qu'à des vitesses importantes ce qui impose la présence d'une piste spécialement conçue pour se poser. L'affirmation que tout  atterrissage hors piste se traduit par un accident sérieux, n'est pas exagérée. Fort heureusement le niveau sécuritaire est tel que l'évènement demeure rarissime. Les passagers qui ont survécu au choc seront terrassés, assez fréquemment, par l'explosion et l'incendie de cette citerne que constitue un appareil de transport.

     Le deuxième défaut des avions est leur nature résolument hostile à la moindre concession écologique. Leur énorme consommation de produits pétroliers ne peut que générer une pollution importante de la haute atmosphère, un lieu ténu et délicat. Le savoir faire des motoristes n'empêchera pas de songer à un carburant nouveau à l'avenir. 

     Pourtant, l'avion restera un moyen de transport en développement s'il sait se libérer des deux handicaps ci-dessus. Ne lui restera-t-il plus alors, qu'à résoudre le problème du bruit en attendant le décollage vertical. 

     Il existe, dans la nature, un gaz bien connu des chimistes qui peut être produit à partir d'un matériaux recyclable, il s'agit du méthane -CH₄-.       En Présence d'eau, il donne le méthanol un carburant bien connu des modélistes et peu polluant. Cet acide dont les propriétés corrosives sont bien maîtrisées est miscible dans l'eau et est classé comme un antigel efficace. Entrant en ébullition plus de 30°C avant l'eau, il est facile de l'en séparer par simple chauffage. Dans ces condition, on peut doser l'eau afin que toute combustion accidentelle -avant réacteur- soit temporairement très lente.

     Ravitaillé en méthanol additionné d'eau, le carburant est envoyé vers les chambres de combustion après chauffage pour le débarrasser de la majeure partie de son eau. Cette dernière est injectée dans les tuyères d'échappement, par exemple. 

     Le méthane à l'origine du processus peut être produit par pyrolyse du bois en utilisant l'énergie solaire. 

     Ainsi, l'avion utilise un carburant 100% écologique* et dont le coût devrait être raisonnable. La charge supplémentaire ne devrait pas handicaper les moyens et courts courriers. 

     * Bilan CO₂=0 ; Bois inépuisable si sylviculture